Œillères déni et miracle

L’incapacité du troupeau moutonnier des gueux piétinant la merveilleuse et miraculeuse – dans son aspect mariale – terre de France à, ne serait-ce que seulement, penser que ses élites lui voulussent du mal de façon pleinement volontaire, me laisse ébaubi.

Appuyer sur cet état, sur cette étonnante aptitude, est très précisément mettre le doigt sur la pierre d’achoppement de toute affaire actuelle, dont le réchauffement devenu dérèglement du climat face à l’évidence des preuves contraires, l’inoffensivité du virus mais la dangerosité mortelle de son corollaire injectable ou le financement hors raison d’une guerre par procuration en pleine période de crise économique sciemment déclenchée, etc., qui en sont les grands révélateurs: la réalité de l’existence du mal et sa finalité ontologique.

Les œillères de nos frères et sœurs, cette cécité menant au déni, viennent de leur refus d’entrevoir la présence du Diable, et cela malgré tous les faits de complots facilement objectivables par la raison et l’analyse criminelle, car cela reviendrait in fine à accepter son exacte opposé, donc à accepter l’existence de Dieu.
Généralement, ils ne le conscientisent pas mais c’est pour eux une impossibilité structurelle car toute la matrice matérialiste est construite autour de cette négation, qui en est la finalité pour laquelle ils ont été longuement formatés, depuis maintenant plusieurs générations. Et cela reviendrait à devoir en sortir, titillant ainsi, leur fragilité et insécurité profondes – biais de conformité “bovidien”, la réduction de l’apport calorique, la disparition des divertissements lobotomisants chassant toute vie intérieure, etc. – et surtout, leur peur de mourir. Logique pour des non-croyants.

Reste que la tendance naturelle de réduction de la dissonance cognitive n’offre, dans ce cas, plus qu’une échappatoire: la pensée magique de croire que “tout va bien s’passer”. Sinon, cela reviendrait à entrevoir le vide sous ses jambes et à amener irrémédiablement un profond sentiment de vertige permanent et le mal-être extrême l’accompagnant.
Il serait stérile et inutile de chercher à convaincre par le cerveau, sauf à faire du piratage mental, donc réduire les barrières en passant par l’émotionnel; ça serait non seulement pénible, fatiguant et chronophage, mais aussi malsain, que de prendre ainsi le pouvoir sur l’autre. Ou à réserver uniquement à des “proches indispensables”.

Du point de vue de l’évolution de l’humanité, qui est d’ordre spirituel, ces évènement historiques d’une ampleur inédite sont, à mon tout petit avis, nécessaires, et voulus par l’ordre supérieur, pour ramener l’homme à sa juste condition d’humble serviteur. “Sur terre” dirons nous.
Casser les passions. Briser l’orgueil et l’arrogance. L’hybris et sa Némésis.
Des Serbes, qui, pendant la grande “assignation à résidence” fêtaient Pâques en communauté dans leur Monastère clandestin des Carpates, s’étaient confiés sur la vision des croyants de leur peuple sur le destin de leur Pays: “L’agression de l’OTAN et la dislocation de la Yougoslavie étaient le châtiment de Dieu pour ces années de communisme et d’athéisme”. Ils se devaient désormais d’endurer, de prier, et de conserver la foi de rebâtir, d’être près lorsque viendrait “l’Heure”, le Kairos, le juste moment – dans une vision temporelle qualitative – .

Savoir jouer le temps Chronos et le synchroniser au temps Kairos. Se préparer et savoir saisir l’instant de basculement. Attraper cette étincelle déclencheuse. Encore faut-il avoir conservé cette conscience, cette lucidité, encore faut-il ne rien raté de ce moment. Surtout ne pas croire en un temps Aiôn. Ne pas parier sur le temps long, trop long. Ne pas rêver d’une seconde chance qui n’arriverait, forcément que trop tard, tant les événements s’enchaînent à une vitesse folle, tant les éléments vous sautent avec hargne au visage, vous giflant, vous impactant avec force violence et soudaineté, brouillant toute perception du réel, toute notion de réaction.

Et pourtant rien.

Rien qui authentifie qu’il demeure quelque chose comme un souci de conservation vitale du peuple français ou, à quelques rares exceptions près, des peuples européens. Et que dire des anglo-saxons… too late!
Au contraire, partout le triomphe d’une hébétude paradoxale. Une hébétude cynique qui se sait valoir plus que l’abrutissement auquel elle se livre, mais qui, par paresse lassée ou goût pervers de la désillusion, préfère s’y complaire plutôt que de lever le petit doigt de son exosquelette.
En somme, nous voilà traduits devant l’énigme de la contingence historique qui est sans doute une des faces du mystère de la liberté: toutes les conditions réunies d’un mouvement ne garantissent jamais son advenue.
La confluence des raisons, bonnes et mauvaises, des passions, heureuses et tristes, des volontés, claires ou confuses, des moyens, petits ou grands, n’y peut rien.
Ce qui arrive, littéralement le “drame”, ce relief du temps, est irréductible à des causes auquel pourtant il paraît rétrospectivement se réduire. C’est sans doute que du présent à l’avenir, dans le calibrage qui retranche du possible ce que l’homme n’y cherche pas, joue le mystère d’une force intempestive. Une force “non-objective”, un incalculable, un indisponible, un facteur non soluble dans la computation; cette sorte de flamme qui, le Kaïros venu, fait d’un instant propice un instinct d’horizon, et d’une simple braise, un gigantesque brasier.
Si telle est la vérité, quid de la France avec ses années de prosélytisme révolutionnaire engourdissant, de French theory paralysante et de sang versé…?

C’est l’heure des choix. C’est, malgré tout et quelque part, tragiquement passionnant.

Comme le dit très pertinemment Pierre Hillard: –
“Techniquement, c’est foutu. Reste le miracle”

J-P – 5 Aces Média pour France Réinfo 21/03/2023

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