Mgr Carlo Maria Viganò : L’association « Exsurge Domine » est née pour aider les prêtres et les religieux victimes des purges bergogliennes

Le 1er juillet 2023, l’archevêque Carlo Maria Viganò a annoncé la création d’une association civile pour aider le clergé catholique persécuté par le Vatican sous le pape François. Le nom de naissance du pape François est Jorge Mario Bergoglio. Cette purge de l’église catholique est appelée les purges bergogliennes. 

Carlo Maria Viganò – “Exsurge Domine”

« L’Église traverse une crise très grave, à l’image de celle des gouvernements civils : ceux qui détiennent des postes de pouvoir se sont révélés ennemis de l’institution qu’ils surveillent et des personnes sur lesquelles ils exercent leur autorité », a déclaré Mgr Viganò dans un communiqué de presse« Cette action subversive conduit ceux qui n’acceptent pas la trahison à être l’objet de persécutions : de même que les médecins qui ont choisi de soigner les malades pendant la pandémie ont été radiés de l’Ordre et privés de leur salaire, de même les prêtres et les religieux qui ne se conforment pas à la révolution bergoglienne sont chassés des églises, expulsés des couvents et laissés sans moyens de subsistance. Et ce qui est le plus déconcertant, c’est que les persécutions contre les bons se multiplient impunément, alors que ceux qui les mènent se montrent conciliants et “inclusifs” avec les ennemis de l’Église : les hérétiques, les pervers et les corrompus restent en place, et sont même promus et encouragés dans le péché et le vice par ceux-là mêmes à qui le Christ a ordonné de protéger le troupeau contre les loups rapaces. » Mgr Viganò poursuit dans son communiqué :

« D’autre part, dans le monde merveilleux de Santa Marta, les couvents et les maisons religieuses doivent être vendus pour en faire des stations balnéaires ou les transformer en centres d’accueil lucratifs ; ou, plus banalement, ils doivent être utilisés pour compenser les indemnités de plusieurs millions de dollars que les diocèses doivent verser aux victimes de leurs clercs corrompus et le gouffre financier résultant de la désaffection des fidèles.

« La persécution du Vatican  dans laquelle les protégés de Bergoglio règnent en toute impunité  se manifeste également par des actions disciplinaires qui violent les lois de l’Église et l’objet même de leur légitimité : on ne compte plus les cas de commissariats de diocèses et de communautés religieuses, d’inspections intimidantes, de visites apostoliques prétextes, de révocations d’évêques, de suspensions a divinis et de réduction à l’état laïc de prêtres qui n’ont que le tort de ne pas vouloir apostasier la Foi catholique. Les cas récents du monastère bénédictin de Pienza en Italie et du monastère carmélite d’Arlington au Texas, en plus de nombreux cas moins connus, confirment la volonté délibérée de déformer et de détruire les derniers vestiges du catholicisme de la part des dirigeants de la Hiérarchie.

« C’est dans ce but qu’a été créée, sous mon patronage personnel, l’Association civile Exsurge Domine, dont l’objet social est “d’apporter assistance, soutien et aide matérielle aux clercs, religieux et laïcs consacrés dans des conditions économiques et logistiques particulièrement difficiles ; de défendre la Tradition inchangée et incorruptible de la Foi catholique préserver et promouvoir la liturgie traditionnelle ; encourager l’étude et l’approfondissement théologique et culturel de l’immense patrimoine religieux, historique et artistique de la chrétienté ; favoriser les occasions de dialogue et de rencontre entre les diverses associations, expériences ou groupes opérant dans le cadre de la Tradition catholique”.

« Exsurge Domine deviendra peut-être plus tard une Fondation, mais dès à présent, elle opère au niveau international et s’engage à aider les religieux persécutés en raison de leur fidélité à la Tradition. Toute personne partageant ces objectifs peut apporter sa contribution en tant que sympathisant. Un site internet a été créé  www.exsurgedomine.org  que j’invite chacun à visiter, où il est possible de suivre et de soutenir les projets en cours.

« Dans cet esprit de vraie fraternité chrétienne et d’unité retrouvée dans le lien de la Foi, de l’Espérance et de la Charité, nous pouvons donner un exemple édifiant à nos frères persécutés, un avertissement aux pasteurs infidèles, une espérance à nos enfants : seuls des prêtres saints, fidèles à l’Évangile et amoureux du Christ reconstruiront ce que nous avons trop longtemps laissé démolir. »

Étrangement, le compte Twitter de Mgr Viganò et été clôturé suite à l’annonce qu’il a fait de la création de l’association Exsurge Domine.[1] Les commentaires sont acerbes à son encontre. On lui reproche entre autres d’essayer de collecter des fonds contre le pape François, au lieu d’utiliser son héritage paternel. Patrick Boyle écrit : « Vous manque-t-il de quelques centimes depuis que vous avez perdu le procès contre votre frère à Milan lorsque vous avez tenté d’escroquer votre famille de leur héritage ? Pauvre Monsieur Vigano. Bienvenue à l’état paresseux. » Un autre utilisateur écrit : « Je ne finance pas le schisme. Il y a eu beaucoup de schisme mais la Chaire de Pierre prévaut. Jésus a dit, repentez-vous ou périssez. » Personnellement je me demande bien qui crée schisme, Bergoglio ou Mgr Viganò ?

Dans son discours vidéo ci-dessous, Mgr Viganò a décrit comment la hiérarchie de l’Église catholique est devenue l’esclave du pouvoir subversif qui contrôle à la fois l’État et l’Église. « L’État profond et l’Église profonde éclipsent totalement l’État et l’Église, usurpant leur autorité pour démolir à la fois de l’intérieur et attaquer leurs membres », a-t-il déclaré. Vous pouvez lire une transcription de la vidéo ci-dessous.

Le compte Twitter de l’archevêque Carlo Maria Viganò a été rétabli au lendemain de cet article, soit le 16 juillet 2023. Vous pouvez lire son message en cliquant ici.

Exsurge Domine – Vocal par Mgr Carlo Maria Viganò

Dans une société saine, l’autorité existe pour conduire ses membres à la fin qu’elle s’est fixée : l’Église catholique ne fait pas exception, car elle aussi est une société dotée par le Christ d’une hiérarchie sacrée, dont le devoir est de conduire le troupeau qui lui a été confié par son Chef vers la fin surnaturelle qui lui est propre. L’autorité, qu’elle soit civile ou ecclésiastique, est toujours vicariante, car elle est exercée par des personnes qui la reçoivent de Dieu, à qui elle appartient. Non est enim potestas nisi a Deo : quæ autem sunt, a Deo ordinatæ sunt (Rm 13, 1), rappelle saint Paul. L’État et l’Église administrent la justice, l’un dans la sphère temporelle au nom du Christ-Roi, l’autre dans la sphère spirituelle au nom du Christ-Pontife. Mais que se passe-t-il si l’autorité civile et religieuse est prise en otage par des fonctionnaires infidèles et corrompus ? Quis custodiet et ipsos custodes ? Qui contrôle les contrôleurs ? (Juvénal, Satires, VI, 48-49)

Une autorité exercée contre le but pour lequel elle a été instituée abuse de son pouvoir et ses ordres deviennent une surpuissance, son gouvernement une tyrannie ; surtout quand la subversion des fins et des moyens est présentée comme voulue par le peuple que, en paroles, l’autorité prétend représenter, après avoir évincé Dieu. En cela, aussi inédit que cela puisse paraître, la hiérarchie de l’Église catholique s’est servilement adaptée à l’État dans sa honteuse soumission au pouvoir subversif qui occupe l’un et l’autre. L’État profond et l’Église profonde éclipsent totalement l’État et l’Église, usurpent leur autorité pour les démolir de l’intérieur et frapper leurs membres.

Dès les premières années du XXe siècle, saint Pie X avait compris que la guerre contre l’Église ne se limitait plus à une action extérieure ouverte, mais qu’elle s’étendait par infiltration pour la démolir de l’intérieur, en recourant à la stratégie du cheval de Troie. Malheureusement, les sages et sévères précautions prises par le Saint Pontife dans la lutte contre le modernisme ont été rapidement mises de côté, avec l’illusion d’avoir surmonté une phase momentanée, mais en privant en fait l’Église d’une défense indispensable. Monseigneur Marcel Lefebvre, durant la période post-concile, fut l’un des rares à dénoncer les cinquièmes colonnes de la Révolution qui avaient pénétré dans l’enceinte sacrée, et ses paroles lui valurent l’ostracisme d’une Hiérarchie alors compromise avec l’ennemi, confirmant combien étaient concrètes et en voie de réalisation les terribles paroles de la Vierge à La Salette : « Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». Si, au cours de ces années, la perte de la foi était de plus en plus évidente, au cours de cette dernière décennie, on peut se demander si l’Antéchrist n’est pas maintenant assis sur le trône de Pierre.

Il n’est donc pas surprenant que ceux qui n’obéissent pas à une autorité pervertie et corrompue fassent l’objet d’une purge impitoyable, ridiculisant d’abord leur dissidence, la pathologisant ensuite et la criminalisant enfin. Ce n’est pas une coïncidence si la persécution subie dans la sphère civile par les médecins, qui ont traité les patients avec des thérapies efficaces pendant la pandémie, reflète celle subie par les prêtres et les religieux, qui, en tant que médecins des âmes, se sont retrouvés — depuis le Concile Vatican II — soumis à l’ostracisme féroce et impitoyable d’une autorité ecclésiastique non moins corrompue que l’autorité civile. Toute voix critique est réduite au silence par ceux qui — avec la même impudence que leurs homologues des gouvernements civils — encouragent la parrhesia, le franc-parler, en paroles, mais considèrent les bons catholiques comme des ennemis jurés de cette Église, de ce pape, de cette hiérarchie. Et de cette société dystopique.

Cela ne suffit pas : la persécution des bons prêtres, religieux et laïcs s’accompagne de l’exaltation et de l’encouragement des mauvais : hérétiques, fornicateurs, pervers, corrompus et voleurs bénéficient des faveurs des puissants, ils s’exhibent impunément en public ou sur les médias sociaux sans aucun avertissement de leurs supérieurs, ils sont invités à des conventions, ils concélèbrent en présence de cardinaux et de prélats, ils sont promus à des postes prestigieux dans l’impunité la plus absolue. Pour eux, la miséricorde n’exige même pas le repentir, alors que pour les bons, il n’y a ni miséricorde, ni indulgence, ni pardon.

Aujourd’hui, dans l’Église, il y a des centaines, des milliers de clercs, de prêtres, de moines et de moniales, de religieux et de laïcs à qui une autorité tyrannique et corrompue refuse le droit sacro-saint d’être fidèles à Notre Seigneur comme nos frères dans la foi l’ont été pendant deux mille ans. Ce n’est pas un hasard si la “nouvelle Église” s’appelle “conciliaire” précisément pour se différencier de ce qu’elle appelle de manière simpliste “l’Église préconciliaire”, mais avec cette distanciation significative, elle montre qu’elle agit en dehors et contre l’unique Église du Christ. Elle ne tolère pas la Tradition, comme l’a encore déclaré Bergoglio en termes très clairs à l’occasion de son voyage en Hongrie : les rigides, les indietristes doivent être considérés comme pathologiquement dérangés et doivent être évincés de l’Église. Il importe peu qu’ils restent dans la rue, sans moyens de subsistance et sans logement.

En revanche, dans le monde merveilleux de Santa Marta, les couvents et les maisons religieuses doivent être vendus pour faire des stations balnéaires ou transformés en centres d’accueil lucratifs qui alimentent l’invasion islamique de l’Europe et le remplacement ethnique théorisé par les idéologues du Nouvel Ordre Mondial. Ou, plus banalement, elles servent à compenser les indemnités de plusieurs millions de dollars que les diocèses doivent verser aux victimes de leurs clercs corrompus et le gouffre financier résultant de la désaffection des fidèles. Et si les scandales et les dissimulations de la cour bergoglienne ont donné le coup de grâce à la réputation du Saint-Siège — qui ne manque jamais une occasion de confirmer sa soumission à l’idéologie anti-christique de la synarchie mondialiste — une faute reste irrémédiable : la fidélité au Christ, à sa doctrine immuable, à sa sainte Loi et à sa divine Liturgie. Il n’y a qu’une seule catégorie sociale ou un seul groupe de fidèles qui ait mérité les attaques de Bergoglio. Au cours de ces dix années de “pontificat”, les attaques contre les clercs et les fidèles religieux se sont multipliées dans un crescendo scandaleux et sans précédent, sans aucune réaction de l’épiscopat, qui bénéficie même d’un acquiescement substantiel ou d’une collaboration zélée. Le rôle des évêques est réduit à celui d’exécutants diligents des diktats du Vatican, y compris la suspension a divinis et la réduction à l’état laïc des prêtres “coupables” d’être réfractaires au nouveau cours.

Ces dernières années, un nombre croissant de prêtres, de séminaristes et de jeunes qui se sentent appelés au service de Dieu dans la fidélité à la tradition catholique se sont adressés à moi en quête d’aide et de soutien : jusqu’à présent, j’ai personnellement essayé de répondre à leurs besoins, tant spirituels que matériels. Le moment est venu d’organiser un réseau de soutien et de résistance pour mettre fin à cette situation désastreuse. Cela est d’autant plus nécessaire que les séminaires, dénaturés dans leur discipline et leur formation doctrinale, sont des réceptacles de corruption et des écoles d’hérésie pour ceux qui osent encore s’y aventurer. Ajoutons à cela que les Instituts ex Ecclesia Dei ne constituent pas un havre de paix face aux attaques répétées de ceux qui exercent sur eux un chantage arbitraire et intolérable, au point d’annuler avec Traditionis Custodes les garanties qui leur avaient été données en 2007 avec Summorum Pontificum. Il faut donc une formation solide et sans concession au sacerdoce, qui soit économiquement autonome pour ne pas avoir à craindre les représailles du Vatican. Mais il est également urgent de soutenir économiquement les prêtres traditionnels et les communautés religieuses, car sans cela, leur apostolat est gravement compromis. Ces prêtres et religieux qui, selon le droit de l’Église, ont droit à un salaire et à un logement décent, se retrouvent du jour au lendemain privés de toute aide matérielle, et certains évêques ont même osé interdire aux laïcs de les aider dans leurs besoins immédiats, allant ainsi à l’encontre des principes évangéliques les plus élémentaires de la charité. Cette charité que Bergoglio utilise comme une arme d’intimidation pour imposer sa volonté non seulement à ceux qu’il persécute, mais aussi à tous ceux qui osent même leur donner un repas chaud et un lit. Les directives d’ostracisme total émises par le Vatican à l’encontre des instituts religieux commissariaux sont bien connues, pires qu’à l’époque de la suppression des Ordres sous les gouvernements maçonniques.

Mais sans bons prêtres, il n’y a personne pour célébrer le Saint Sacrifice, administrer les sacrements et prêcher opportuneimportune. Si ce dernier rempart spirituel venait à manquer dans l’assaut des ténèbres contre l’Église, nous devrions nous préparer au pire.

Face aux ruines accumulées par les destructions de la secte conciliaire asservie au Léviathan, une action claire est nécessaire pour donner un signal sans équivoque à ceux qui utilisent l’autorité et les moyens de l’Église pour construire l’anti-Église du Nouvel Ordre Mondial. De nombreux fidèles, scandalisés par la trahison de la Hiérarchie, ne veulent pas contribuer par leurs offrandes au soutien des diocèses, des fondations “pontificales” et des organismes ecclésiastiques complices de cette apostasie.

J’exhorte donc tous les fidèles de bonne volonté à ne consacrer leur aide qu’à ceux qui travaillent vraiment dans la Vigne du Seigneur, et non à ceux qui la dévastent. Chacun pourra apporter sa contribution, et il est important que l’urgence de ce soutien fraternel soit ressentie en premier lieu par les prêtres et les religieux, qui doivent chérir tant de leurs frères dans le besoin.

C’est pourquoi, de même que dans le domaine civil il existe des groupes de citoyens et de familles catholiques qui ont décidé de se libérer de l’éducation étatique corrompue et idéologisée en créant des écoles parentales et des institutions autonomes et indépendantes sur le plan économique et culturel, de même dans le domaine religieux il est nécessaire de prévoir la création d’associations de fidèles pour aider les prêtres, les séminaristes, les religieux et les religieuses traditionnels, en les mettant à l’abri des malversations et des déviations doctrinales de la secte conciliaire, en leur permettant avant tout une vie digne et une subsistance économique minimale, la possibilité de répondre librement aux indications de leur conscience droite, et en leur fournissant également une aide juridique pour contester devant les instances compétentes les mesures injustifiées et persécutrices prises à leur encontre par les diocèses, les ordres religieux et les dicastères romains.

J’ai donc l’honneur et le plaisir de vous informer que l’association civile Exsurge Domine, enregistrée à Rome et déjà pleinement opérationnelle, a été créée à cette fin sous mon patronage personnel.

Son président est un laïc en qui j’ai toute confiance, tandis que le conseil d’administration comprend également des prêtres. Cette association, comme le stipulent ses statuts, aura pour objet social « d’apporter assistance, soutien et aide matérielle aux clercs, religieux et laïcs consacrés qui se trouvent dans des conditions économiques et logistiques particulièrement difficiles ; de défendre la Tradition inchangée et incorruptible de la Foi Catholique préserver et promouvoir la liturgie traditionnelle ; encourager l’étude et l’approfondissement théologique et culturel de l’immense patrimoine religieux, historique et artistique du christianisme ; favoriser les occasions de dialogue et de rencontre entre les différentes associations, expériences ou groupes opérant dans le cadre de la tradition catholique ».

Exsurge Domine pourra devenir plus tard une Fondation, mais dès à présent elle opère au niveau international, engagée dans l’assistance aux religieux persécutés en raison de leur fidélité à la Tradition. Quiconque partage ces objectifs et souhaite soutenir — selon ses moyens — cette œuvre de miséricorde envers ceux qui, avec générosité et abnégation, continuent à vivre et à prêcher la Vérité du Christ, qui est immuable et qu’aucun Pape — vrai ou prétendu — ne peut oser altérer, falsifier ou nier. Il ne le peut pas, parce que l’Église est celle du Christ, et non celle du Pape, et que le Christ a établi Pierre comme son Vicaire, et non comme un successeur autorisé à la déformer et à tyranniser ses membres.

Ma décision de soutenir et de promouvoir cette initiative se veut un premier pas dans une action plus large de défense du Magistère catholique, aujourd’hui gravement menacé par une Hiérarchie qui n’hésite pas à démolir l’Église du Christ pour plaire au monde et à ses instances de destruction et de mort.

Dans tout ce qui s’est passé, partout, on peut lire le même scénario et la même direction. Les projets de la secte conciliaire et les déviations doctrinales et morales de la hiérarchie dont nous sommes témoins depuis des décennies ne sont pas motivés par les défis des temps modernes, mais par la volonté de détruire l’Église du Christ, de disperser son troupeau, de damner ses âmes avec le fléau de l’hérésie, de l’immoralité et du péché. Nous ne sommes pas confrontés à l’inexpérience ou à l’incapacité des pasteurs à faire face à la modernité, mais plutôt à une coopération délibérée au mal par l’usurpation du pouvoir que Notre Seigneur leur a donné pour la gloire de Dieu, l’honneur de l’Église et le salut éternel des âmes. Ceux qui tolèrent encore aujourd’hui cette trahison de l’autorité s’en font les complices, et ils devront en répondre devant la Majesté de Dieu, qui a versé son sang sur la Croix pour chacun d’entre nous.

J’exhorte donc les fidèles catholiques, mais aussi mes frères dans l’épiscopat, les prêtres, les religieux et les religieuses (qui ne sont pas encore ostracisés) à soutenir Exsurge Domine par la prière, le sacrifice, la pénitence et la charité qui, comme nous le savons, couvre une multitude de péchés (1 Pierre 4:8). Que ceux qui aujourd’hui ont encore le privilège d’avoir une église où célébrer comme Dieu l’ordonne, une chaire d’où prêcher la bonne doctrine, un chœur où élever la laus perennis avec leurs frères, pensent que demain ils risquent de partager le même sort que tant de prêtres “effacés”, à moins qu’ils ne veuillent eux aussi apostasier.

Il est nécessaire que chaque prêtre ait les moyens de subvenir à ses besoins essentiels (nourriture et logement, services publics, déplacements) et plus encore aux besoins liés à l’exercice de son ministère. Non moins importante est la collecte de fonds pour la formation des nombreuses vocations qui demandent à grandir et à être formées selon la Tradition.

Et si la Providence a accordé à certains d’être les intendants de ses biens, ces richesses peuvent et doivent être utilisées selon le désir de Notre Seigneur. Ceux qui ont les moyens, attentifs au précepte évangélique, doivent se rappeler que plus ils ont, plus le Seigneur demande.

Pour notre part, nous avons immédiatement agi avec un premier projet urgent, à savoir la construction d’un monastère pour les Bénédictines de Pienza, persécutées par le Saint-Siège et le nouvel évêque parce qu’elles sont considérées comme proches de la Tradition (iciiciici). Un terrain et un bâtiment nécessitant d’importants travaux de rénovation et d’adaptation nous ont déjà été proposés. Le coût de ces travaux, qui ont débuté le 8 mai dernier à l’occasion de la fête de l’Apparition de l’Archange Michel et de Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, est quantifiable de l’ordre de 1,5 million d’euros. Cette somme peut paraître importante, mais si chacun y met du sien, il ne sera pas impossible de l’atteindre.

Si nous regardons nos villes, nous pouvons encore voir les églises, les couvents, les collèges, les hôpitaux et les hospices érigés avec les offrandes de tous les chrétiens, chacun selon les moyens que la Providence lui a accordés. Essayons de laisser, dans le désert de ruines de ce monde décadent et rebelle, le signe d’une vision chrétienne de la société, afin que la postérité puisse reconnaître que, même aux heures les plus sombres, le peuple de Dieu a fait sa part, ne s’est pas laissé décourager, a continué à construire là où d’autres avaient détruit.

C’est pourquoi je lance un appel vibrant à tous ceux qui se sentent appelés à participer à cette initiative et à donner leur généreuse contribution, afin que ce premier projet  et ceux qui suivront  constitue une réponse adéquate et efficace aux difficultés de ces temps, à la protection et à la transmission de la foi catholique, intacte telle que le Sauveur nous l’a confiée.

Deux comptes courants ont été ouverts en Italie :

Banque : Banca di Credito Cooperativo di Roma, Via Sabotino 612 – Rome
Titulaire du compte : Association Exsurge Domine
IBAN : IT19I0832703399000000026930
SWIFT/BIC : ICRAITRRROM

Banque : Poste Italiane Spa, Piazza Matteotti, 37 – Siena
Bénéficiaire : Exsurge Domine Association
IBAN : IT31V0760114200001065628511
SWIFT/BIC : BPPIITRRXXX

et un site web : www.exsurgedomine.org

Dans cet esprit de vraie fraternité chrétienne et d’unité renouvelée dans le lien de la Foi, de l’Espérance et de la Charité, nous pouvons donner un exemple édifiant à nos frères persécutés, un avertissement aux pasteurs infidèles, une espérance à nos enfants. Car ce ne sont que des prêtres saints, fidèles à l’Évangile, amoureux du Christ, qui reconstruiront demain, mais déjà aujourd’hui, ce que nous avons trop longtemps laissé démolir.

signature carlo maria vigano

+ Carlo Maria Viganò, archevêque

Source: Guy Boulianne journaliste d’enquête indépendant

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