Notion de théocratie à la française ou, quand la logique doctrinaire démonte toute notion de démocratie en France

Si Jésus a dit: “il faut rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.” (Évangiles synoptiques Mathieu 22,21 – Marc 12,17 et Luc 20,25), c’est bien Pierre Abélard (1079-1142), philosophe, dialecticien et théologien, qui a fait la distinction essentielle entre l’Etat, qui a le monopole de la violence légitime et doit donc faire respecter la loi, et le péché, qui dépend de chacun d’entre nous, en son for intérieur et au rapport que nous avons avec la divinité. ‬
Il y a bien séparation de l’Eglise et de l’Etat; c’est donc la notion de laïcité.

Or, depuis le début du mouvement du siècle des lumières, suivi de sa révolution française pleinement anticatholique, puis l’avènement du socialisme dans le contexte de la révolution industrielle, socialisme qui n’est qu’un courant de pensée descendant de cette vision jacobine de la société avec l’idéologie uni-exclusive s’y rapportant et qui se pliant le plus aux volontés de la franc-maçonnerie, ils essaient d’induire que la morale, le péché, sont des notions à légalement punir.

En mettant cette notion sous lois, en confondant la morale et la loi, ils font de la république française une théocratie.

Cette théocratie est confortée par le fait qu’ils nous font passer de la laïcité, qui est une notion pleinement chrétienne, catholique, à un laïcisme, qui est une doctrine politique et une véritable religion en soi.
Ceci est d’autant plus renforcé par le fait qu’ils ont procédé à un amalgame douteux, mais volontaire, par lequel la France est forcément La République, imposant ainsi ce sophisme: comme la France est la république et que la république est laïque, en fait laïciste, alors la France l’est aussi.
C’est le syllogisme que dénonçait Platon et qui est l’arme préférée dans la rhétorique du sophiste.
De plus, à force de petits arrangements et de grandes déclarations, ils ont réussi à le graver jusqu’au au fond de nos consciences de citoyen en l’inscrivant dans la constitution sous sa forme la moins “agressive” et la plus “traditionnelle”, la laïcité, afin de ne point nous choquer.
Article Premier de la constitution: “La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale; nous le voyons bien, et ce, un peu plus chaque jour, que sous la forme verbale “laïque” ils nous imposent leur laïcisme! Je ne rentrerai pas ici dans l’oxymore flagrant que nous retrouvons aussi bien dans ce premier article que dans la devise de la république, étrangement, ou non d’ailleurs, en complète similitude, sauf dans son ordre, à celle d’une des principales loges maçonniques de France.

Nous retrouvons donc bel et bien cette notion de théocratie.

Cette notion est d’ailleurs confirmée par les paroles de différentes personnalités qu’a compté et compte encore cette république théocratique.
Ainsi, et le temps manquerait pour rapporter ici toutes les références auxquelles nous pourrions faire appel, ainsi disais-je, un avocat et célèbre homme politique de la troisième république comme Léon Gambetta a-t-il pu claironner au sujet de l’instruction de la jeunesse de son époque: “je désire de toute la puissance de mon âme, non seulement qu’on sépare les églises de l’Etat, mais qu’on sépare les écoles des églises”. Remis dans le contexte de l’époque où un nombre non-négligeable d’écoles de campagnes étaient encore aux mains de l’église faute de moyen de la part de la république (éternel problème!), cela en dit long sur la vision qu’il avait de l’avenir de la connaissance et de la culture de ses futurs citoyens… à croire que son seul œil valide n’avait de cesse de ne papillonner pour que pour la beauté de ceux d’Orus et le regard de ses “frères”.
Plus proche de nous, et sans aucune forme de cachoterie, acte rare de la part, là aussi, d’un initié de loge, notre ancien ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon, relayant les idées de son mentor Ferdinand Buisson(*), se permit d’énoncer, et ce dans différents médias: “toute l’opération consiste bien avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion de dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Eglise!”. Cela à une époque où l’Eglise ne représente plus du tout une force “politique” pour le peuple, ou si peu, il fallait oser; mais l’idéologie, le dogme…
Dans son livre “La révolution française n’est pas terminée”, titre qui n’est nul besoin de commenter, il écrit: ”l’école est le lieu dans lequel l’élève doit renoncer à ses racines pré-républicaines”, donc à ses racines culturelles, spirituelles – soit cultuelles -, historiques, etc. Toujours dans ce même ouvrage, il parle de déraciner l’empreinte Catholique et mentionne bien une religion de substitution, donc une religion séculière. C’est bien le pouvoir spirituel qui devient assujetti au pouvoir temporel, ce dernier devenant religion séculière.

Bienvenue chez les ayatollahs de la divinité Marianne et leurs petits chebabs compag…euh, camarade !

(*) Ferdinand Buisson (1841-1932), protestant libéral et franc-maçon. Professeur d’université, pédagogue, philosophe et homme politique, il fut aussi le cofondateur et président, de 1914 à 1926, de la Ligue des Droits de l’Homme (celle dont se servent tous ceux qui aujourd’hui œuvrent à la destruction de notre société, de notre civilisation, au nom même de ces droits!), ainsi que le président de la Ligue de l’Enseignement, de 1902 à 1906, au sein de laquelle il mena un véritable combat en faveur d’un enseignement laïque. En 1927, le Prix Nobel de la Paix lui fut attribué conjointement avec Ludwig Quidde, pour récompenser leur travail au rapprochement franco-allemand (tiens, tiens…). Il fut directeur de l’Enseignement primaire en France et, en 1905, il présida la commission parlementaire chargée de mettre en œuvre la séparation des églises et de l’Etat. Il fut également président de l’Association Nationale des Libres Penseurs (la mère de toutes les associations de libres pensées, qui aujourd’hui, mènent un combat acharné pour la destruction de tous les symboles catholiques mais aident à l’installation, et promeuvent le développement auprès des édiles et des politiques, de mosquées, au nom de l’égalitarisme – et pas de l’égalité comme ils se prêtent à le dire – et de la… laïcité. Ca ne s’invente pas!).

J-P pour 5 Aces Media 02/12/2016

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