La grande panurgerie

Allez ! Debout ! Tu dois, tu te dois d’aller voter ! Et oui, quoi! Après tout, tes ancêtres sont morts pour cela, non ?

Mais vois-tu, ce que tu ne comprends pas Marie-Cynthia Mouton, ce que tu ne saisis pas Jean-Kevin Panurge, c’est que la république te fait croire à la souveraineté du peuple, comme la démocratie, mais ce n’est qu’une illusion… d’ailleurs, elle même, aussi, n’est plus qu’une illusion.

La démocratie absolue serait que chacun se représente lui-même… bonjour le bordel !

L’autre démocratie, la vôtre actuellement, ne peut être que représentative; donc peu importe qui est élu, s’il a envie de ne plus suivre les idées de la partie du peuple qu’il représente, s’il a envie de chier sur ton projet parce que celui du Parti, de son Parti, donc celui de ses Maistres, n’est finalement pas le tien, c’est foutu. Basta !
Sauf à attendre les prochaines élections. Sauf à attendre cette illusion de puissance, ce sentiment de pouvoir, qu’”ILS” t’octroient, ce moment où tu penseras déterminer ton avenir – trop de la Baal ! – , l’avenir de tes gamins que tu ne feras même pas, celui où, petit mouton que tu es, tu déposeras dans la fente, tous tes espoirs pour un avenir meilleur, tous tes mensonges envers toi-même car au fond tu le sais pertinemment, peu importe le berger qui sera élu, ce berger a été choisi, choyé, pouliné, élevé par ses Maistres, que pour ce moment, que pour te séduire afin de t’enduire d’espoir, pour mieux couvrir l’odeur putride de ton désespoir.

Ou alors, il faudrait un pouvoir de révocation, ou une sorte de contrat que, s’il n’est pas respecté, la possibilité de le poursuivre en justice existe… A condition de ne pas avoir de juges corrompus, comme aujourd’hui. Comme tout le système.
Ne crois-tu pas qu’”ILS” n’y ont pas déjà songé et que justement, si cela n’existe pas, n’est-ce pas pour une bonne raison?

Quant à la République, qu’est-ce exactement la République? Un pays totalitaire sous régime théologique peut aussi être une république.

La France d’ailleurs est :

  • totalitaire par ses référendums non respectés, par ses élections truquées, par ses lois liberticides et bientôt par ses obligations à participer à des expériences médicales
  • théologique – c’est donc une théocratie – parce que plusieurs ministres ou personnalités politiques l’ont clairement dit, le COE Attali aussi, d’ailleurs, la laïcité – en fait le laïcisme car la laïcité est un concept purement catholique – est devenue la religion d’Etat qui remplace le catholicisme, qui lui, s’il était la religion du pays n’était pas l’Etat ni le pouvoir décisionnel

Quant aux régimes royalistes, nous n’y sommes pas forcément plus libres, mais au moins, en France, sous l’ancien régime, dans leur très grande majorité, les roys ont toujours eu le haut respect du peuple et ont compris l’importance de le sécuriser et le “préserver” tandis que les républiques s’en sont toujours servi comme chair à canon.

Vois-tu petit ovin, la France, par sa République, subit un processus de pseudomorphose et sa forme institutionnelle, illusionne une substance qui en réalité n’est plus et tu ne pourras rien y changer. Mais le veux tu vraiment ?
Son squelette administratif, son système de représentation, ses Tribunaux, ses Chambres, ses Corps constitués, ses Ministères, ont été par le passé l’expression authentique, effective au sens hégélien, d’un esprit qui, par eux, trouvait à s’incarner, accomplissant ainsi dans la légalité d’un ordre culturel original admiré par le monde entier, la singularité d’un destin, celui des Français.
Mais désormais, ces formes sont comme les traces rémanentes d’un noyau, d’un cœur, d’un matériau, qui a disparu. Comme la silice finit par remplacer la fibre du bois, la “technoligarchie” mondialisée substitue au génie historique de la France les exigences d’autres peuples, d’autres nations. Toi même, ton être, la part de tes anciens qui fait ce que tu devrais être est déjà, pour une grande part, substitué.

Comme l’ironie est cruelle, n’est pas petit animal sacrificiel, c’est précisément la permanence de ces traces institutionnelles de l’ordre ancien qui t’empêche, ou plus exactement te retient, encore un peu, si peu, d’interférer avec ce funeste processus de substitution. Les Institutions qui protégeaient ton cœur, sont désormais le masque d’autres besoins que les tiens – ceux du mondialisme progressiste et ceux des populations extra-européenne, principalement africaines, ceux du futur peuple d’”Utopia” – et pourtant, accepter leur caractère de trompe-l’œil est intellectuellement très difficile pour la raison que s’en défaire impliquerait, d’une autre façon, de solder les dernières miettes de ton héritage.
Ces Institutions sont en un sens tout ce qui te reste… Et en un autre sens, t’empêchent de sauvegarder ce qui te reste…

Le dilemme est objectif et on mesure son atrocité lorsqu’on le restitue à son niveau correct qui n’est ni psychologique, ni sentimental, ni émotionnel ou simplement subjectif. Ce dilemme est bien le symptôme d’une crise historique, avec la dimension sacrificielle et tragique que cela comprend nécessairement: soit détruire ces formes et briser de facto la continuité relative qu’elles maintiennent pourtant entre ton passé et toi, soit les maintenir mais accepter alors qu’elles soient devenues la coque protectrice d’un processus qui t’exproprie et te désaffilie peu à peu…
En somme, ayant par trop attendu, tu arrives à ce point où il te faudrait commettre un matricide pour garder la moindre chance de sauver tes enfants. Tu ne peux t’y résoudre, et c’est pourquoi tu votes.

Le Grand Remplacement sociétal et racial exige que tu te transformasses, ce qui, dans tous les cas, le fait triompher… Il l’exige puisque c’est bien ce que tu es, en tant qu’entité culturelle et historique, qui l’a rendu possible.
C’est vraisemblablement cette contradiction interne, totale et effrayante, qui, sur le fond, du point de vue des principes, explique que malgré cette rage de vivre inouïe qui caractérise tous les gueux moutonniers, cette colère juste ne trouve cependant pas à se diriger de manière opérative et performante. C’est que ce double-bind a la forme d’un nœud-coulant, et tout le monde, à défaut de le comprendre, je crois, le sent; la préservation de l’héritage implique le renoncement volontaire aux ultimes formes prises par ce dernier. Le sauver, implique donc, nécessairement, hic et nunc, de le perdre – de renoncer à sa Lettre déjà morte, pour tenter, hypothétiquement, de retrouver son Esprit.
Et si rien n’était bientôt fait de décisif, la pseudomorphose suivrait son cours, et alors la France connaîtrait le destin de tous les organismes qui en sont victimes. Un destin de fossile.
C’est précisément cette dichotomie effrayante, cette peur, qui te pousse dans un dernier réflexe suicidaire, à ne rien changer, et de ne vouloir ni savoir, ni comprendre, et préserver ainsi, ce changement incontrôlable car imposé.

Allez ! Debout ! Tu dois aller voter Marie-Cynthia Mouton, toi aussi Jean-Kevin Panurge, vous vous devez de mettre dans l’urne les bulletins qui détermineront qui des bergers que les Maistres ont choisis pour vous, sera élu pour un chemin unique, qui vous amènera vers votre destin funeste, auprès des Maistres.
Auprès de vos Loups.

J-P pour 5 Aces Media 20/06/2021

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