Triste revendication de la crucifixion du Christ et de la haine des chrétiens

Parfois, la lecture de récits évoquant une idée générale à l’opposé de ce que vos recherches vous apprennent, ou à l’opposé de l’orientation que vous leurs donnez, est forte intéressante; d’où la nécessité de toujours prendre en compte la contradiction. Parfois, donc, bien que celles-ci vous apporte un point de vue différent, il se trouve, aussi, qu’elle confirme dans certains détails, et au détriment même de l’idée première de l’auteur, votre propos.

Œuvre culte de la littérature barbaresque, “Relation de Captivité dans les Royaumes de Fez et de Maroc”(1683) de M. Germain Moüette (1651-1691) est le récit d’un “captif amoureux” qui conte avec éclat ses aventures malheureuses et galantes qui, tel Robinson, fut capturé par des corsaires et retenu prisonnier à Rabat Salé et dans la Meknès du sultan Moulay Ismaïl (1646-1727).
Durant les onze années de sa captivité, M. Germain Moüette recueillit observations détaillées et récits allègres pour composer l’une des plus célèbres “reconnaissance” du royaume chérifien, laquelle contribua, en Europe, à forger l’idée d’un monde islamique “sensuel et fanatique”. Ce récit fut traduit par M. Simon Ockley, professeur en langue arabe à l’Université de Cambridge pour les éditions parisiennes Penot en 1726.

Ce récit confirme qu’au 17e siècle, les juifs du Maroc revendiquent fièrement la crucifixion du Christ et la haine des chrétiens, perpétuant ainsi une “vielle tradition”, tenue discrète, presque secrète, mais toujours présente de nos jours, malgré les dénégations répétées de ses auteurs.

 “« Ils » n’ont pas moins d’aversion pour le travail que les Maures, mais ils sont plus adroits et plus habiles. Ils les surpassent en animosité et en cruauté à l’égard des Chrétiens. Un de leurs cheiks (rabbin) disait d’ordinaire qu’il voudrait avoir autant d’esclaves que le roi, et comme on lui demandait ce qu’il en voulait faire, il répondait qu’il en sacrifierait un tous les vendredis au soir (début du shabbat) jusqu’à ce qu’il n’en restât plus.”
 “« Ils » n’ont pas moins d’aversion pour le travail que les Maures, mais ils sont plus adroits et plus habiles. Ils les surpassent en animosité et en cruauté à l’égard des Chrétiens. Un de leurs cheiks (rabbin) disait d’ordinaire qu’il voudrait avoir autant d’esclaves que le roi, et comme on lui demandait ce qu’il en voulait faire, il répondait qu’il en sacrifierait un tous les vendredis au soir (début du shabbat) jusqu’à ce qu’il n’en restât plus.”

Ce témoignage, bien que venant d’un chrétien, reste fort intéressant car il nous est donné par une personne séduite par ses geôliers, un orientaliste convaincu, un amoureux de ces légendes d’un orient, certes dur, mais ouvert et bienveillant.

Chacun en tirera les conclusions qu’il voudra…

J-P pour 5 Aces Média 09/01/2020

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